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Date de création : 03.08.2013
Dernière mise à jour : 30.11.2025
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Voyage – Christiane et Charles partent à la rencontre du Michoacán !

246IMG 1439 300x300 <a class=Voyage Christiane et Charles partent à la rencontre du Michoacán !" width="240" height="240" />A 200 km à peine de Mexico, une escapade qui allie culture et écotourisme au cœur du Michoacan, entre le monde baroque de Morelia qui raconte la puissance de l’élite espagnole raillée pourtant dans un artisanat burlesque et la magie ailée de dizaines de millions de papillons monarques venus hiberner dans les forêts de pins oyamels qui gravitent sur les pitons de la Sierra Madre.

Christiane Goor, journaliste Belge, Charles Mahaux, photographe professionnel partent à la rencontre du Michoacán pour le journal Tourimex.

Pas étonnant que la capitale de l’état de Michoacán ait été classée « patrimoine culturel de l’humanité ». Quand on arrive dans le centre historique, on est ébloui par l’élégante harmonie de son architecture coloniale qui rassemble quelque 200 bâtiments, tous construits en pierre basaltique rose. Majestueuse et rayonnante, la ville s’ouvre comme un bouquet minéral, multipliant les tours et les clochers, les dômes et les cubes, les palais et les églises. Toute une ville rose qui s’embrase chaque soir, au soleil couchant.

 Le magnétisme de Morelia

Si elle éblouit par sa monumentalité, elle surprend davantage encore par sa vitalité. Morelia n’est pas une cité-musée et il suffit de voir l’animation qui règne sur les deux places qui encadrent la cathédrale pour sentir battre le pouls de la ville. Les étals de vendeurs ambulants ont été interdits pour que le zócalo devienne uniquement un lieu de rencontres et de festivités. Seuls sont restés les cireurs de chaussures, les musiciens de rue et les saltimbanques dont le ballet transforme la place en un cirque improvisé pour le plus grand plaisir du public.

246IMG 1553 300x200 <a class=Voyage Christiane et Charles partent à la rencontre du Michoacán !" width="300" height="200" />Lieu incontournable de rendez-vous, le zócalo est aussi le point de départ d’un itinéraire culturel qui balade le visiteur sous les arcades qui servent de terrasses, le long de la rue principale mais aussi dans les venelles adjacentes bordées de superbes palais baroques transformés en hôtels, musées ou lieux d’administration dont il suffit de pousser la porte. Au bout de l’avenue débouche un aqueduc dont les 253 arches s’illuminent chaque soir et rassemblent le long de son parcours de nombreux promeneurs. Tout le charme de la ville tient dans cette symbiose unique et surprenante entre un passé glorieux qui lui confère son caractère monumental et une vitalité, une extraordinaire gaieté qui ne laisse personne indifférent.

 L’artisanat, indissociable de l’identité nationale

246IMG 1786 517x1024 <a class=Voyage Christiane et Charles partent à la rencontre du Michoacán !" width="217" height="430" />L’artisanat mexicain utilise des techniques traditionnelles qui trouvent leur source dans l’héritage précolombien. C’est pourquoi il se définit comme un art populaire qui invite à une connaissance approfondie du pays. Créés pour les besoins de la vie quotidienne ou à des fins rituelles, les objets artisanaux touchent à tous les domaines : céramique, textile, vannerie, poterie, travail du bois et de la pierre, orfèvrerie, etc.… La terre cuite est sans aucun doute une des créations les plus anciennes. Liée aux célébrations mayas et aztèques et aux offrandes pour les morts, elle est aussi indissociable du quotidien. Dans l’état de Michoacán, l’artisanat y est sans doute le plus varié du pays car chaque petite ville a développé sa spécialité qui occupe de nombreux habitants qui y trouvent une source de revenu complémentaire. Le village de Capula est l’un d’eux, célèbre pour ses étonnantes catrinas, nées de l’imagination fertile de l’artiste Juan Torres.

Tout a commencé lorsque Juan Torres a choisi de quitter Morelia, sa ville natale, pour s’installer dans l’arrière-pays, dans une vaste maison de terre et de verre, entièrement conçue pour qu’elle semble surgir du sol comme un appendice naturel dans un décor de terre brûlée par le vent et le soleil. Un vaste espace qui lui permet de semer ses sculptures de pierre qui jalonnent le chemin qui mène à l’atelier de sa maison ou à celui qu’il a installé dans une chapelle.

Capula était déjà connu pour son artisanat dédié aux objets usuels de la vie quotidienne. Juan Torres eut alors l’idée généreuse d’ouvrir aux jeunes un atelier de poterie pour y créer des œuvres uniques et exceptionnelles. Il s’est souvenu des dessins satiriques de José Guadalupe Posada, un graveur bien connu du début du 20ème siècle qui imagina des héros sous forme de squelettes bien vivants, habillés à la mode mexicaine qui se battaient ou dansaient pour railler la société au travers de l’actualité politique du pays. Juan Torres a ainsi créé, comme modèles à copier dans ses cours, une trentaine de catrinas, du nom de ce squelette féminin élégant et précieux, vêtu comme l’exigeait la haute bourgeoise mexicaine avant la révolution.

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Voilà plus de 30 ans que Juan Torres a initié les jeunes de Capula à cette technique et aujourd’hui on y compte à présent quelque 200 ateliers. Un artisanat qui a donné un tel élan aux habitants du village qu’il a freiné de moitié l’émigration vers les grandes villes.

Aujourd’hui Juan Torres ne crée plus de catrinas, il se concentre essentiellement sur ses œuvres de peintre et de sculpteur. Cependant la femme reste au cœur de sa création, toujours sensuelle tout en étant libérée de toute forme de sentimentalisme. Une femme puissante, enracinée dans la vie et pourtant irréelle comme si, malgré sa présence imposante, elle échappait à ses admirateurs.

Le papillon monarque, un chevalier du ciel

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Pouvoir admirer les papillons se mérite, la balade est ardue. Tout commence à quelque 90 km de Morelia, à Angangueo, un ancien village minier situé à 3000 mètres d’altitude. Le sanctuaire des papillons est encore plus haut, à 3500 mètres. Quand on atteint l’entrée du site, il faut compter près de deux heures de marche à l’ombre fraîche d’une forêt de feuillus puis de pins appelés ici « oyamels » dont l’odeur spécifique des aiguilles attire les papillons. A moins que l’on ne choisisse la formule plus reposante mais aussi plus chère de louer un cheval. Le silence est à peine troublé par quelques cris d’oiseaux. Quand soudain le guide désigne du doigt un ensemble encore plus sombre de sapins gigantesques, on ne sait trop ce qu’il faut regarder.

S’accrocher aux broussailles et s’enfoncer davantage encore dans la forêt, là où le soleil ne filtre pas encore. Les yeux levés vers la cime des arbres, on découvre alors une multitude de papillons, agglutinés en grappes, ailes et corps enchevêtrés pour mieux lutter sans doute contre le vent et le froid. Ces gros essaims orangés atteignent jusqu’à 50 centimètres de diamètre et balancent doucement au gré d’un souffle de vent. Ailleurs ce sont les troncs qui sont recouverts de papillons, dessinant ainsi un épais manteau. En effet, durant leur repos hivernal, les monarques ne se nourrissent pas. Cette fois, on mesure aussi que le froid trop vif a eu raison de centaines de papillons qui jonchent le sol, à moins que ce ne soit déjà des mâles qui ont agonisé après avoir rempli leur devoir de reproducteur ?

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En été, il est aisé de surprendre dans les campagnes canadiennes et du Midwest américain ces jolis papillons d’un rouge orangé piqué de taches noires dont la longévité est estimée à 4 semaines tout au plus. Cependant il est une génération, la bien nommée « Mathusalem », celle de fin août qui semble développer une capacité de survie de près de 7 mois. C’est que l’automne venu, alertés par les jours qui raccourcissent et les nuits fraîches, les papillons monarques  se gavent de nectar pour accumuler un maximum d’énergie avant leur grand envol vers le sud, poussés par un incroyable instinct qui les stimule à migrer vers le Mexique, sans que d’autres congénères ne leur indiquent le chemin. Ils se dirigent grâce à la position du soleil et ils se rassemblent la nuit dans des aires de repos, les mêmes depuis des décennies. En chemin, ils prennent le temps de butiner de fleur en fleur car il leur faut accumuler une grande quantité d’énergie pour voler mais aussi pour hiberner, d’autant qu’ils ne se nourrissent guère durant leur séjour mexicain. Au terme d’un périple de deux mois, les monarques arrivent au Michoacán durant le mois d’octobre et dès la mi-février, ils s’enfoncent vers le bas des montagnes à la recherche de fraîcheur et d’humidité.

Début mars, la danse nuptiale commence dans un envol magique de millions de papillons qui dure quelques jours à peine. Spectacle magique de la forêt qui frémit des battements d’ailes de la parade amoureuse. Le sol se couvre alors d’un tapis flamboyant et tout naturellement, les papillons épuisés se posent sur la tête des touristes muets devant cette extraordinaire exhibition. Les mâles mourront sur place, épuisés par leur tâche et les femelles reprendront la route. Elles aussi mourront durant leur périple après avoir pondu leurs œufs et c’est souvent la 3ème, voire la 4ème génération qui reviendra au Canada. Une seule génération passera sa vie complète dans les pays du Nord et c’est la dernière du cycle, les papillons d’août, qui reprendra la route du Mexique.